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Cinq scolies de"
l'inconscient interprète" *
.
Pierre-Gilles
Guéguen le 20 Novembre 1996
Je soutiendrai en effet que c'est bien d'une thèse que nous
discutons ce soir. Une thèse à laquelle je souscris.
C'est une thèse au sens qu'Althusser donnait à ce
concept en 1967: (1)
1- Elle n'est pas seulement théorique, elle est aussi
hantée par la pratique.
2- " Elle permet de produire des distinctions critiques, c'est
à dire de faire un tri, de séparer les idées les
unes des autres.
3-" et même de forger des idées propres à faire
percevoir leur séparation et sa nécessité."
Cette thèse n'a pas été proclamée comme
telle par Lacan, elle court, souterraine dans son enseignement,
mettons qu'elle y est dite pour le bon entendeur. Une fois
révélée elle s'impose. Elle peut
s'énoncer seulement à partir de "Position de
l'inconscient" c'est à dire dans l'après-coup du
congrès de Bonneval sur l'Inconscient, après coup qui
se formule avec les Séminaires onze et douze , la critique du
cas"Philippe" de Serge Leclaire, (qui marque sans doute le culmen et
la fin d'une époque dans la clinique psychanalytique
lacanienne), et la mise au point du concept d'objet a. Elle necessite
pour s'énoncer complètement l'appui pris du
Séminaire XX (Encore) et le concept de Jouissance.
Jacques-Alain Miller "l'épinglait" d'une façon
extrèmement concise lors des journées d'Automne de
1995, en ayant recours à deux signifiants freudiens familiers
aux psychanalyste. Ce texte bref, apparemment de circonstance , est
en réalité le produit, le "théorème", qui
rend compte d' une longue élaboration portant sur
l'enseignement de Lacan. (2):
L'accolement de ces deux signifiants "inconscient et
interprète" a un effet immédiatement perceptible: il
semble arracher à l'analyste un de ses attributs traditionnels
( l'interprétation) pour en confier la tâche non
à la personne de l'analysant à qui il convient de lire
les interprétations mais à son inconscient à qui
il convient de les produire: voilà donc qu'aucune des deux
personnes prises dans le dispositif n'interprète mais que la
tâche en est dévolue à cette instance
surréaliste, à cette machine à produire de
l'étrange qu'est l'inconscient.
Mais alors qui dirige la cure? nous croyions en effet avoir appris de
Lacan lui-même que la cure se dirige du fait que l'analyste
interprète! Qui dirige la cure et quelle est la place de
l'analyste que lui reste-t-il?
Entre autres conséquences, si l'interprétation se
trouve du côté de l'Inconscient cela presse l'analyste
de dire de quelle place et comment il intervient. Il est
également préssé de dire s'il fait vraiment une
différence entre acte et interprétation ou s'il se
contente d'user d'un terme pour un autre, abrasant ainsi l'effort de
Lacan pour introduire des concepts nouveaux dans son enseignement. Il
faut bien dire que parmi les analystes -et je ne m'extrais pas du
lot- une certaine ambigüité règne souvent, un flou
dans l'emploi des concepts, qui favorise une forme de confort et le
sentiment de se comprendre. Sans doute s'agit-il d'un mal
nécessaire. (3).
La thèse de l'Inconscient interprète requiert pourtant
qu'on en sorte et qu'on dise quelle conception on a de l'analyse tant
il est vrai que ces deux concepts l'encadrent toute
entière.
I:L'Inconscient est herméneute, pas l'analyste.
Il n'est pas question de remettre ici en cause la
nécessité fondatrice pour la psychanalyse de passer par
le chemin de l'interprétation . C'est même ce qui
distingue cette pratique des psychothérapies. La psychanalyse
en effet, se fonde de passer par le truchement des productions de
l'Inconscient, lapsus, mots d'esprit,rèves,toutes ces
productions imaginaires et signifiantes auxquelles Freud le premier
s'est intéressé sous cette forme et qui, de tout temps,
ont constitué une énigme pour le moi. L'inconscient
c'est cela, en effet : des signifiants déchets du sens commun,
non voulus par la conscience et porteurs d'une énigme quant
à leur signification. C'est la définition minimale.
Notons au passage la différence que Lacan formulait il y a
bien longtemps (première leçon du Séminaire III
par exemple) entre l'Ics et le non-su.:L'inconscient en tant que
non-su, tout le monde s'en accommode
(4), l'inconscient en tant que
porteur d'une énigme et en particulier d'une énigme
dans la dimension du rapport à la sexualité est, lui,
proprement freudien. C'est de cet inconscient là que nous
parlons quand on dit qu'il interprète. Remarquons
d'emblée qu'il établit la coupure avec le sens du
discours courant puisqu'il bricole avec des éléments
signifiants disparates, des récits, des images, ou simplement
des trous ( actes manqués) des ruptures, (lapsus et witz)
auxquels le sujet n'attribuera du sens que justement s'il croit
à la thèse selon laquelle son inconscient veut lui dire
quelquechose qui le concerne.
Cela étant admis, la question "qu'est-ce
qu'interpréter?" se pose aussi. Je laisserai sur ce point
répondre le philosophe de l'interprétation H.G.
Gadamer. Il considère d'abord que le langage est indispensable
à toute interprétation. Interpréter c'est
d'abord traduire d'une langue dans une autre et cette
opération de traduction implique selon lui que comprendre et
interpréter sont indissolublement
unis(5).Ainsi donc
l'interprète doit-il comprendre ce qu'il doit traduire -ce qui
semble en effet logique-. Mais il y a plus, et Gadamer dit ceci:
"Même dans les situations extrêmes ou l'on doit traduire
d'une langue dans une autre on ne peut guère séparer la
"chose" de la langue"; Nous retrouvons là notre terme familier
"la chose", emprunté chez Gadamer comme chez Lacan à
Heidegger. Je remarque au passage que Gadamer introduit, lui aussi,
dans l'opération interprétante la fonction de la
parole,et le champ du langage, mais à l'inverse de Lacan, il
fait de cette fonction une plate forme pour le déploiement
déploiement du sens .
Mais, quant à sa définition, on ne saurait mieux dire:
interpréter en effet, au sens de l'herméneute c'est
conserver la chose tout en la faisant passer d'une langue dans une
autre, opération qui produit le sentiment de
compréhension. Il existe d'ailleurs un courant de la
psychanalyse qui pratique de cette manière. Les livres de C
Bollas en donnent un bon exemple
(6). Ce courant contemporain se
nomme lui même object-relation. Il s'agit d'une pratique
romanesque de stabilisation du fantasme par l'accord entre
l'analysant et l'analyste, accord sompatible avec la
réalité. Elle n'est sans doute pas sans effets
sédatifs, mais elle n'a rien à voir avec la
psychanalyse de Lacan.
II: La thèse de l'inconscient interprète s'oppose
à toute compréhension
Situer l'interprétation au niveau de l'inconscient du patient
et non pas au niveau de l'analyste barre la route à cette
tentation. Lacan l'indique à plusieurs reprise: la
psychanalyse n'opère pas de la compréhension du sujet
par lui-même et encore moins de la compréhension entre
patient et analyste.Il peut indiquer par exemple qu' "Il faut que
l'analyste sache certaines choses, il faut en particulier qu'il sache
que le critère de sa position correcte n'est pas qu'il
comprenne ou qu'il ne comprenne pas"
(7).
C'est au départ à propos des psychoses qu'il
relève les effets de mirage de la compréhension
(8). Mais il
généralise ce point de vue à toute
l'opération analytique. Il ne s'agit pas en effet dans la
psychanalyse de susciter la mise en route de l'inconscient, pour
aussitôt inclure entre le psychanalyste et l'analysant le
maintien de la relation à l'objet par le mirage mo que de la
compréhension. La psychanalyse n'est pas le dialogue pas
même le dialogue sur l'objet et "l'inconscient n'est pas tant
profond, qu'inacessible à l'approfondissement conscient", pour
reprendre une excellente formule attribuée à Lacan.
Pour qu'il y ait analyse il faut -c'est une condition sine qua non
qu'il y ait renoncement au dialogue
.(9). Ce qui peut se dire
autrement, selon une heureuse formule que j'emprunte à
E.Laurent: "l'analyste et l'analysant sont du même
côté de l'Inconscient".
III: L'inconscient interprête oppose psychanalyse du
désir et psychanalyse du réel
L'idée d'une fin d'analyse liée à la
compréhension peut, c'est vrai, naître ou en tout cas
s'entretenir à partir de la lecture de "Fonction et champ de
la parole", de la thèse de la reconnaisance du désir,
sanction du désir de reconnaissance
(10). Et
c'est pourquoi Lacan a jugé nécessaire de remanier sa
conception: Si l'inconscient etait en effet le discours de l'Autre,
mais si l'analyste intervenait de ce lieu de l'Autre et si
l'opération était purement intersubjective, alors en
effet, il aurait été permis de s'entendre et la perte,
l'extraction de l'objet, n'aurait eu aucune chance de se faire;
Lacan a tenté d' éviter cette impasse en
présentant l'inconscient comme le discours de l'Autre certes,
mais en précisant sa définition du symbolique et en
accentuant l'opposition entre le symbolique et l'imaginaire. En
particulier en caractérisant le symbolique comme une suite de
ruptures, de plus et de moins qui s'enchainent hors sens, mais par
une pure combinatoire (11).
Ainsi l'Inconscient est-il présenté comme
"structuré comme un langage" selon la célébre
formule.C'est dire là qu'il inclut l'articulation
signifiante.
L'interprétation de l'analyste a alors pour fonction de
maintenir l'écart entre désir et demande, entre
symbolique et imaginaire, et consiste essentiellement à
relancer le désir. Nous pouvons aujourdh'ui après que
Lacan lui même ait pris un autre point d'appui
reconnaître ses mérites et aussi ses limites.
Quant à la combinatoire, le patient doit en trouver le
chiffre, il faut savoir quelles ponctuations on va mettre sur cette
chaine, quels groupes on va y faire.
Le chiffre, le code est supposé situé au lieu de
l'analyste: ce qui rend l'analyste agalmatique c'est qu'il est
supposé par l'analysant détenir le signifiant du
transfert, celui qui donne la clé du déchiffrage. Mais,
ce que notait Jacques-Alain Miller tout récemment encore,
c'est qu'il y a de ce fait une problématique de
l'insatisfaction qui apparaît. Elle apparaît dans les
formations de l'Inconscient mais aussi et surtout dans la persistance
des symptômes
(12). Cette
clé , ce signifiant qui satisferait tout en donnant la
clé de l'Inconscient , Lacan l'a désigné de
diverses manière selon les époques et je renvoie sur ce
point aux développements que J-A Miller faisait dans son cours
de 1994.
Le phallus Phi en a été le nom pendant tout un temps,
à la fois signifiant du manque inhérent au désir
mais aussi de la satisfaction libidinale, réponse à la
menace de castration et témoin de la castration imaginaire que
le sujet s'inflige à lui-même. . Toute cette
période de l'enseignement de Lacan véhicule une
certaine exaltation du désir elle trouve sa formule dans le
célèbre aphorisme: "le désir Inconscient c'est
son interprétation". Autrement dit, la pulsion doit se lire
dans les signifiants mêmes que propose l'Inconscient
interprète
(13).L'analyste
est essentiellement dans ces années celui qui empéche
la fixation des identifications successives du sujet; celui qui
objecte, par sa présence, par son silence, par sa scansion,et
qui fait obstacle à toute identification en répondant
au désir par le désir, en suscitant et en faisant
rebondir le désir. Une dimension de résorbption du
particulier dans l'universel et non plus de reconnaissance est
donnée comme horizon de fin de l'analyse .Cette
présentation ne suffit pas pour traiter convenablement la fin
de l'analyse qui reste suspendue à l'inépuisable
inhérent au désir. L'analysant, selon cette conception,
s'en remet en tout à l'Ics et à son
interprétation (cf Lacan: préférer l'Ics en
tout...).Il méconnaît par là que le désir,
tout en étant infini est cependant borné. "Le
désir comporte en lui-même une défense contre le
désir: On pourrait dire que désirer quelquechose ,
c'est en même temps ne pas le vouloir, c'est la
définition même de la névrose"
(14) .Ainsi
l'interprétation de l'Inconscient est-elle à la fois
infinie dans son principe et bornée dans son efficace par le
fait que le désir, lui, est fini, qu'il raméne toujours
au même point en même temps qu'il est
irréductible. Lacan le souligne à plusieurs reprises .
Il indique par exemple dès la Direction de la cure
(15), qu'il y a lieu de
distinguer le désir et la position du névrosé
à l'endroit du désir, autrement dit le fantasme.
Plus tard, avec un souci plus grand de précision et une
volonté de différencier manque imaginaire et
incomplétude symbolique, "Lacan fait équivaloir le
signifiant du manque et de la jouissance au cercle même de
l'ensemble qui réunirait tous les signifiants et il lui donne
un nom: S(A barré)"
(16)
Ainsi donc l'opération analytique, Lacan le formalisera avec
l'algorithme du transfert, suppose la mise en route de la machine
à interpréter sur le fond d'une satisfaction qui ne
s'atteint pas car l'analysant suppose que c'est l'analyste qui
détient et retient la clé du savoir inconscient.
Il faut donc que le sujet se tourne vers ce qu'il peut saisir de son
ICS il faut qu'il y croie qu'il lui accorde ce pouvoir d'être
l'interprête de sa jouissance ignorée de lui même.
S'il n'y croit pas, pas de psychanalyse. Et c'est pourquoi c'est de
la croyance à l'Ics que , selon Lacan les psychanalystes
doivent se recruter.
IV :La thèse de l'Inconscient interprête inclut celle
de la forclusion généralisée.
Si nous admettons, et nous l'admettons avec Lacan, que le
symptôme au sens psychanalytique n'est pas seulement une
formation de l'ICS mais aussi une réponse du réel.
C'est ce réel là qui fait que l'analysant se
décide à entreprendre une analyse, il le décide
car il est perplexe, il se sait marqué 'un trait d'ejection
(17). Il
accepte donc de croire en l'Inconscient, c'est à dire de
croire que l'Autre sait quelquechose de lui et qu'il veut le lui
dire.
Je voudrais ici marquer la parenté de ce mécanisme avec
la psychose, et en particulier avec le délire parano aque
même s'il convient de distinguer les modalités de la
croyance. La thèse de l'ICS interprète inclut en effet
ce que J-A Miller nous a fait découvrir avec l'autre
thèse qu'il a extraite de Lacan à laquelle il a
donné sa véritable portée: La forclusion
généralisée.
La jouissance teintée de déplaisir du symptôme,
d'abandonner les rationalisations de la conscience mo que se
transforme en un "pourquoi?", "pourquoi moi?"," pourquoi l'Autre
jouit-il de moi?", qui s'appuie alors sur le savoir que l'inconscient
produit
(18).Il en
résulte la mise au travail forcée à laquelle
l'Inconscient couplé à la libre association soumet le
sujet . (ne confondons pas toutefois les formations de l'Ics avec
l'Ics lui même, l'Ics est le convertisseur qui rend le
rève interprétable de même qu'il faut une
mobilisation de la volonté du sujet pour s'en remettre
à l'Inconscient quoiqu'il ait à y trouver, de
même il lui revient de conclure sur la formation de
l'Inconscient). Ainsi l'inconscient , herméneute infatigable
propose t-il les canevas sur lesquels l'analysant va
déchiffrer les figures de son assujettissement
(19).C'est
là qu'au vouloir de l'Autre qui se transmet dans les
formations de l'Inconscient et au nombre desquelles on peut
rangerjusqu'aux symptômes psycho-somatiques est attendu un
acquiescement du sujet : on ne se dédit pas du dit de
l'Inconscient ni des associations qui l'accompagnent.(Freud signalait
que l'Inconscient ne connaît pas la contradiction)
C'est sans doute pourquoi Lacan peut à l'occasion
présenter l'Inconscient comme coupure, coupure avec la
volonté consciente et le discours courant. Ceci permettait
à Freud de considérer que l'acquiescement conscient du
patient à ses communications n'était pas requis
(20)
Toutefois pour que le dispositif analytique opère, il faut
d'abord avoir consenti à reconnaitre le principe de l'Ics le
fait qu'il interprète et dit le refoulé, envoie des
messages de l'Autre.
V L'inconscient ne dit pas la vérité.
J-A Millerévoquait cette cinquième scolie en juin
dernier, à son cours,l' ajoutant lui-même à la
thèse de l'inconscient interprète: Il
interprète, certes mais "de travers". Freud avait
repéré cela dans les distorsions des rèves. Le
rève réalisation de désir, toujours une
réalisation de désir, nous dit-il, même dans le
cas de la bouchère spirituelle.... mais aussi le rève
avant tout gardien du sommeil, et aussi le rève menteur, pour
complaire à l'analyste , pour ne pas se réveiller dans
la cure ou pour passer à l'acte tranquillement.....
L'Inconscient interprète donc, mais pour la jouissance du
sujet.Et pourtant il produit une savoir et des effets de
vérité. Il est savoir, savoir de la Lalangue qui trame
la pulsion et le signifiant. Il est d'autant plus savoir du fait
qu'il ment car son mensoge même est orienté: il
interprète sans cesse et sans cesse dessinant les trajectoires
d'un criblage d' où se détache en creux la
vérité du point fixe, du point visé toujours et
jamais atteint quoique toujours présent au sein du calcul
interprétatif de l'inconscient: point singulier défini
par le ratage du sens, mais aussi point singulier ou se condense la
jouissance de l'analysant.
J-A Miller note que dans cette zone, savoir de l'inconscient et
construction du fantasme se mêlent. Aucune proposition de
l'Inconscient ne vaut pour vérité dans l'universel,
mais d'un ensemble raisonnable de répétitions et de
résonnances se détache l'unique savoir
nécessaire pour chaque analysant appelons le le savoir sur la
castration Lacan en parlait ainsi:"Dans notre expérience
d'analyste, c'est de ce rapport très particulier d'un sujet
à son savoir sur lui-même qui s'appelle un
symptôme que le sujet s'appréhende dans une certaine
expérience qui n'est pas une expérience où il
soit seul , mais une expérience jusqu'à un certain
point éduquée, dirigée par un
savoir."(21)Si donc
l'Inconscient est interprète, herméneute c'est en
dépit de lui-même qu'il produit la vérité
du symptôme car il est incapable de séparer la chose de
la langue et répond par là à la
définition que Gadamer donnait de l'herméneute. Il
transpose toujours ,dans son effort de traduction de la libido en
représentations de mots, les scories des
représentations de choses. Toute la question est donc de
séparer cette vérité et la jouissance qu'elle
concerne. Il y faut l'acte d'un analyste.
*****
.
1) "L'inconscient", VI è
Colloque de Bonneval, ed. Desclées de Brouwer, 1966.
2) Miller, Jacques-Alain "
L'interprétation à l'envers" La Cause freudienne
N°32 p
3) Lacan n'a pas
cessé de parler d'interprétation de l'analyste au sens
classique de la psychanalyse après 67 mais il ne donne plus
à ce terme la même résonnance.
4) CF par exemple les
philosophes américains contemporains (Davidson, Dunnet etc...)
5) Gadamer Hans -Georg,
Vérité et méthode Paaris , le Seuil 1996 p.421
6) Ce courant contemporain
se nomme lui même object-relation, il est proche de celui que
Lacan brocardait en son temps, mais il est au USA plûtot
considéré comme post-moderne: l'analyste et l'analysant
y construisent un récit commun de l'histoire du patient,
récit compatible avec la réalité.
7)
Lacan Jacques,Le Séminaire, tome VIII, Le Seuil p229.
8)
Lacan; Jacques, Le Séminaire, tome III, Les psychoses, Le
Seuil chapitre 1
9) PDD disait Jacques
-Alain Miller dans son cours (La fuite du sens, leçon 7, La
Cause freudienne N° 34).
10 )
Cela a été , semble t-il la source du malentendu
avec Lacan dont Paul Ricoeur ne s'est jamais remis (son livre "Le
conflit des interprétations" ed du Seuil, en garde la trace).
11)
C'est en particulier la présentation de la
"parenthèse des parenthèses" à la fin de "La
lettre volée", choisi par Lacan comme texte inaugural des
Ecrits en dépit de l'ordre chronologique de rédaction;
12) "Sous le nom de
répétition, ce que Freud désigne c'est ce qui ne
s'accomplit pas dans l'ordre de la signification comme dans l'ordre
de la satisfaction et ça ne s'accomplit jamais". ( J-A
Miller,Donc, cours au département de psychanalyse, 18 Mai 94).
13)
C'est la démonstration que fait Serge Leclaire dans son
célèbre cas. Lacan dans les années suivantes
considère que si la pulsion peut en effet se déduire
des dires du patient elle leur reste extime, d'où le rejet de
la théorie de la fin d'analyse par la découverte d'un
"nom de jouissance". Eric Laurent avait à l'ECF
développé ce point. .
14) "Le
désir comporte en lui-même une défense contre le
désir: On pourrait dire que désirer quelquechose ,
c'est en même temps ne pas le vouloir, c'est la
définition même de la névrose" Cette formule
servait de remarque introductive à une conférence de
J-A Miller en 1988.
15)
Lacan Jacques, Ecrits p. 634
16) J-A Miller , cours
inédit du 18 Mai 94.
17) formule proposée
par D. Laurent lors d'un exposé à l'ECF sur la passe
pour traduire le terme américian de "drop-out" que Lacan
utilise.
18) On pourra se reporter
sur ce point à Lacan Jacques Television Lr seuil p.26
19) cf/
Television op.cit. p.67 "Ne veux-tu rien savoir du destin que te fait
l'Inconscient?"
20) Cf:
Miller J-A: Marginalia de construction en analyse, Cahiers n°3
p13 "... Freud généralise sa formule selon laquelle le
malade souffre de souvenirs....La thèse finale
généralise à la psychose la thèse que
Freud avait proposée sur la névrose à partir de
l'hystérie.On souffre de ce qu'on a mis sous la barre. Donc
comment guérit -on? en levant le refoulement. ...Il y a eu
jadis refoulement.....et aujourdhui le sujet dit non....c'est la
Verleugnung. Le travail analytique est d'obtenir la forme convenable
de consentement, le consentement à l'Ics comme
refoulé." Nous pourrions peut être prendre comme
illustration de ce propos l'acceptation longtemps
différée par Schreber de sa position de jouissance.
21)
Lacan J. Le Séminaire "Problèmes cruciaux pour la
psychanalyse", inédit, leçon du 6 Juin 1965.
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BIBLIOGRAPHIE
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