Mailing-list clinique du sexe et de la loi : séminaire de la Timone 1999-2000

Conditions d'inscription : envoyer une lettre de présentation et de motivation et s'engager a une participation active à la liste sur les questions traitées.  Respect de la netiquette et des lois des pays démocratiques, ni plus, ni moins.

Pour s'inscrire1)par email envoyer une demande à l'adresse : cliniques-sexe-et-loi-subscribe@egroups.com ou directement a François Morel

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Cliniques du sexe et de la loi : deuxième année.

 

Le séminaire s'attache, pour la deuxième année consécutive, à mettre en rapport les concepts analytiques et l'expérience clinique de cas, qui par l'exercice de la sexualité, se sont trouvés confrontés à la loi, ce que la psychiatrie a appelée depuis longtemps "cas médico-légaux". Il peut s'agir de cas appelés couramment en france "auteurs d'agression sexuelle" ou de "victimes" d'agression sexuelle".

Les exposés cliniques de l'an dernier ont montré :

-chez les auteurs d'agression sexuelle : ils sont classiquement repérés comme pervers par la nosographie psychiatrique, héritière de la collection médico-légale de Krafft-Ebing à la fin du XIXème siècle. L'approche de ces cas avec la clinique psychanalytique montre pour la plupart un défaut d'inscription de la loi symbolique de la castration, qui signe pour les psychanalyste la psychose. La clinique de la perversion freudienne qui implique la prise en compte de la signification phallique pour lui opposer un dementi à côté de son affirmation s'avère plutôt rare. Dans la névrose, l'aggression sexuelle, s'inscrit plutôt dans l'ordre du fantasme, et n'offre pas de débouchés médico-légaux.Ghislaine Delahaye a exposé deux voies de la pathologie sexuelle des névrosés. Issue dans la tragédie du désir ou issue comique dans la comédie du phallus.

-chez les victimes : la problématique s'est orientée vers l'incidence dans l'économie psychique du traumatisme. Son étude, menée cette année par Muriel Mosconi, insiste sur la difficulté que peu rencontrer le sujet dans l'élaboration de ce trauma en symptôme. Le trauma a une dimension universelle, dans la mesure où, dans la théorie freudienne interprétée par Lacan le rapport sexuel n'est pas inscriptible dans le symbolique. Le sujet construit donc un symptôme pour suppléer à ce défaut d'inscription. Néanmoins, comme cela a été très bien décrit dans les névroses de guerre, l'intensité de certains trauma a pour effet de figer le sujet dans des éprouvés répétitifs et n'arrive pas à se construire comme symptôme. Il n'est pas rare de voir ces éprouvés répétitifs s'inscrire plus tard dans le réel sous formes de passage à l'acte et notamment en ce qui concene notre travail de cette année, d'agressions sexuelles, ainsi que cela est rapporté dans de nombreux cas. Parfois une ébauce d'élaboration symptomatique peut se faire a travers les rêves traumatiques répétitifs. Noëlle Augier a montré a travers un cas de sa pratique comment la fiction d'un trauma sexuel pouvait donner une certaine assise à un sujet psychotique.

Le travail de cette année se propose :

- de continuer et d'approfondir cette étude clinique : chaque séance du séminaire amenera la prodiction d'un cas et de sa tentative d'élucidation.

-de confronter l'approche analytique avec les pratiques actuelles : autres théorisation dans le champ de la psychiatrie et dans le discours analytique, approche expertales, très souvent en discordante flagrante d'appréciation avec les études cliniques attentives.

-d'étudier les conditions d'émergence de ce discours et de ces pratiques. Une part du travail théorique de cette année sera consacrée à la lecture de deux textes : "Les anormaux", dernier cours paru de Michel Foucault au Collège de France et "Fonction de la psychanalyse en criminologie" de Lacan (Ecrits). Le texte des Ecrits "Kant avec Sade" sera également étudié.

-d'explorer la pratique judiciaire vis à vis de ces cas : nous convierons das magistrats, des avocats, pour échanger avec eux et nous instruire de leur pratique.

-de poser la question : quel traitement(s) possible(s)?

-d'enrichir les échanges en ouvrant ces questions à d'autres personnes intéressées dans l'aire francophone ou d'autres pays. Conjointement à la mise en route de ce séminaire, nous nous donnons la possibilité de débattre avec d'autres collègues, confrontés et interessés par ces questions. Nous créons donc une mailing-list (liste de distribution par courrier électronique) pour ces personnes intéressées par un concours actif, des échanges, sur ces questions.

Ont participé activement à ce séminaire en 1998-99 : Pascale Amiel, Noëlle Augier, Audrey Burtey-Richard, Isabelle Coton, Ghislaine Delahaye, Jean-Jacques Gorog, Eric Kania, François Morel, Muriel Mosconi, Sylvie Perez.

Modérateur de la mailing-list : François Morel

Responsables du séminaire : François Morel et Muriel Mosconi.

Déroulement : mensuel, hôpital de la Timone, service du professeur Giudicelli, 13005 Marseille, mensuellement, le jeudi soir ou le samedi matin.

Interventions prévues de :  Pascale Amiel, Noëlle Augier, Ghislaine Delahaye, Joëlle Ghariani, Jean-Jacques Gorog, Eric Kania, Sylvie Mathéron (avocat),François Morel, Geneviève Morel, Muriel Mosconi, Sylvie Perez, Felix Sciorato.( liste non exhaustive, toute proposition d'intervention autre sera bien accueillie).

 

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