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Noeudcriture
Par Henry Krutzen
 
 
 
 
 

" L’étourdit " date du 14 juillet 1972. Lacan y commente les deux phrases suivantes:

" Qu’on dise reste oublié derrière ce qui se dit dans ce qui s’entend.
Cet énoncé qui paraît d’assertion pour se produire dans une forme universelle, est de fait modal, existentiel comme tel: le subjonctif dont se module son sujet, en témoignant. "

Un mois auparavant, lors de la séance du 21 juin 1972, Lacan avait inscrit au tableau une version légèrement différente de ces deux phrases:

" Qu’on dise comme fait reste oublié derrière ce qui se dit, dans ce qui s’entend.
Cet énoncé assertif par sa forme appartient au modal pour ce qu’il émet d’existence. "

A l’occasion de cette même séance, Lacan commente:
" ce qui est écrit là est supposé énoncer où se place une certaine chaîne qui est très certainement et sans aucune espèce d’ambiguïté la structure (1). "

Ceci n’est pas sans conséquence en matière de ce qui est généralement considéré comme clinique. Rien n’est moins sûr que l’évocation de la petite histoire d’un cas permette de serrer quoi que ce soit d’un Réel en jeu, eu égard à ce dont il s’agit avec la structure. D’une part, raconter un cas ne peut certes pas mettre à l’abri d’une légitimation dans l’après-coup de ce qui était connu - parfois même pas insu - dès les premières " élaborations ", le détour par le cas n’aboutissant en fin de compte qu’à démontrer ce qu’on savait déjà, d’autre part, le recours à une telle prétendue clinique maintient l’idéal d’une certaine " innocence " vis à vis de la structure, entérinant une position qui serait plus vraie, d’être plus proche de la réalité vivante du " sujet. "
Il est déjà suspect d’utiliser le terme " sujet " ainsi hypostasié hors des élaborations qui, au long de l’enseignement de J.Lacan, n’ont cessé de mettre en " évidance " que le signifiant représente le sujet pour un autre signifiant.

A propos du cas clinique

Ceci me rappelle une petite scène qui a eu lieu lors du colloque sur l’autisme de début mars. Une des intervenantes annonçait que lorsqu’on travaille en atelier avec les enfants, il faut laisser les livres au vestiaire. A quoi lui fut répondu que, quoi qu’on fasse, on est toujours déjà pris dans un discours.
Considérons que ces deux propositions sont vraies. On peut illustrer la deuxième par la désormais fameuse expression: " La Pratique à Plusieurs ". Si c’est bien de cela qu’il s’agit, c’est qu’il n’y en a qu’une, de Pratique. S’il y a des comptes à rendre c’est alors à la Pratique qu’il faut le faire. La Pratique prend place d’unique référent dans ce qui se manifeste alors comme totalitarisme. Qu’il faille rendre compte est une chose, mais est-ce vis-à-vis de la Pratique?
Une autre façon de voir les choses serait d’énoncer " les pratiques de chacun ". Ici, soit chacun en a plusieurs, soit pour chacun une pratique, etc... jusque et y compris le cloisonnement sans plus aucune circulation de chacun dans son atelier.
Pourquoi pas plutôt " les pratiques de plusieurs dans une institution "? Une dimension collective (qu’il faudrait d’ailleurs préciser...), des pratiques et une institution, parmi d’autres dans le champ social, c’est-à-dire pas l’institution Une.

" ... ce à quoi mon enseignement s’efforce de parer, de parer à quelque chose qui, au nom d’une prétendue référence à la clinique, laisse toujours le compte-rendu de cette expérience à ce qu’on peut bien appeler une fonction réduite à je ne sais quel flair, qui ne saurait bien entendu s’exercer si déjà ne lui étaient donnés les points d’une orientation qui, elle, a été le fruit d’une construction savante, celle de Freud, mais enfin dont il s’agit de savoir s’il suffit de s’y loger, puis, à partir de là, de se laisser guider sur ce qu’on prend pour être appréhension plus ou moins vécue de la clinique, mais qui n’est tout simplement que place à ce que s’y régissent les plus noirs préjugés. " (2)
Ces préjugés renvoient à la théorie qu’on a en soi (ex: le " tiers ", c’est quoi?). Notons que Lacan introduit cette question à partir de considérations touchant à l’élaboration d’une science, ce qui implique de se familiariser avec ses termes, donc la nécessité d’une écriture.
" ...la clinique, trop facile toujours à nous remettre dans les ornières de vérités dont nous nous accommodons fort bien à l’état voilé. "(3)

Les ornières renvoient, soit à ces concepts dont on a oublié tant la signification que l’origine. Ces concepts vides peuvent alors venir se loger en place d’agent de discours de pouvoir; soit à la démonstration savante, appuyée des meilleures vignettes cliniques, de ce qu’on savait déjà avant.

" Ce n’est pas que spécifiquement un cas ait été évoqué qui fait le caractère clinique de ce qui s’énonce au niveau de cet enseignement... La reprise au niveau du sujet de la question de la structure en psychanalyse est toujours essentielle. "(4)

La clinique serait donc à référer à la structure du sujet. En matière de psychanalyse, nous ne manquons pas de références, celles des écrits de Freud et de Lacan. " Il s’agit de structure, soit de ce qui ne s’apprend pas de la pratique,... "(5)

De la vérité

 
Faut-il laisser les livres au vestiaire. S’agit-il de faire avec ce qu’on est? Mais alors que sommes-nous? Ou qui sommes-nous? Ceci nous mène vers quelque chose comme la spontanéité et l’intuition. Encore faudrait-il savoir ce que cela signifie... Un savoir serait là au travail, tel qu’au regard de ce savoir la " théorie " serait inutile. Quelle en est la visée? Vouloir, par exemple, le bien du patient et l’aimer?
Ce savoir est généralement masqué par la question de la vérité: il y aurait la vérité dans la " pratique ", comme si le compte-rendu d’un cas pouvait nous éviter de nous fourvoyer, de ce que c’est" La " vérité qui parle. Or, si c’est bien de parole qu’il s’agit au lieu de la vérité, il n’en demeure qu’elle ne se dit jamais toute, elle se mi-dit.
Mais il y a une deuxième voie d’interprétation de cet abandon des livres au vestiaire. Non pas s’interdire un recours à une quelconque théorie en vertu d’un savoir inné mais éviter l’application, au sens mathématique du terme, de la théorie sur la pratique.

Soit deux ensembles E et F et une relation de source E et de but F; cette relation est une application de E dans F si, pour tout élément xÎ E, il existe un unique élément yÎ F tel que la relation soit vraie pour (x, y).
L’élément yÎ F est appelé l’image de x par l’application. Si l’application est désignée par f, on notera: y=f(x) l’image de x. Nommons T, l’ensemble " théorie " et P, l’ensemble " pratique":
Posons que le savoir concerné est le savoir inconscient et qu’une mise en continuité est à opérer de ce savoir avec la vérité. Lacan, lors de son séminaire " D’un Autre à l’autre" de 1968-1969, propose de lire cette mise en continuité sur un objet topologique, la bouteille de Klein(6). " On peut la décrire comme une bouteille dont le culot rejoint le goulot, en opérant un recoupement en forme de cercle ."(7) Le déplacement d’un cercle orienté sur cette surface permet de mettre en évidence, à hauteur du cercle de rebroussement, une inversion de l’orientation. A travers cette opposition s’opère un déplacement dans la mesure où c’est sur une même surface que cette écriture se déploie.
En ce qui concerne l’inconscient, au lieu de vérité, c’est à une défaillance créatrice de savoir que nous avons à faire, origine du désir de savoir, d’un savoir qui ne sera jamais que le corrélât de cette défaillance.
La mise en jeu de ce savoir passe par un dessin, une écriture qui permet à la parole de s’en appuyer. Ici commence la topologie en tant qu’écriture où " il faut s’y mettre ", c’est-à-dire avec son corps. D’où cette définition que Lacan en donne:
" La topologie, c’est le temps qu’il faut pour la comprendre. "(8)

Autrement dit, s’y mettre, cela intègre une mise au savoir inconscient. Topologie clinique.
Les objets topologiques auxquels Lacan s’est référé ont ceci de particulier qu’ils nous entraînent régulièrement vers l’erreur, mettant en évidence notre débilité mentale en tant que faire-avec le savoir. Ceci montre l’intérêt pour quiconque de pouvoir s’y lancer, étant inclus ce corollaire de l’erreur, cette position d’être dupe... du Réel. Ces objets se révèlent comme " Appensée ", appui, support pour la pensée, écriture où s’est soustrait quelque chose du corps, d’où peut se soutenir une parole... de dupe!
Il s’agit d’une pratique en tant que la praxis " c’est le terme le plus large pour désigner une action concertée par l’homme, quelle qu’elle soit, qui le met en mesure de traiter le réel par le symbolique. Qu’il y rencontre de l’imaginaire ne prend ici que valeur secondaire. "(9)
Ainsi, la construction et la découpe d’une bande de moebius mettent en évidence un certain nombre de propriétés qu’aucune représentation ou intuition préalable ne pouvait intégrer. Dans cette construction et cette découpe gît un savoir dont chacun peut, en place de vérité, s ’autoriser à rendre compte à quelques autres...
Revenons aux deux phrases de " L’étourdit .

" La chaîne dont il s’agit s’avère chaînoeud borroméenne en ce que la structure s’y révèle telle que présentée d’une première monstration quatre mois plus tôt concernant la lettre d’a-mur: " Je te demande de me refuser ce que je t’offre parce que ce n’est pas ça(10). "

Poursuivons cette citation:

" On y voit se succéder deux signifiants et le sujet n’est là que pour autant qu’un signifiant le représente pour un autre signifiant. Et puis ça a quelque chose qui en résulte et que nous avons largement au cours des années développé assez de raisons pour motiver que nous le notions de l’objet a. Évidemment, si c’est là dans cette forme de tétrade, ce n’est pas une topologie qui soit sans aucune espèce de sens. "

S1 S2
--- ---
$ a

Et plus loin:

" Seulement le dire,... c’est le discours... Le dire a ses effets dans ce qui constitue ce qu’on appelle le fantasme, c’est-à-dire ce rapport entre l’objet a qui est ce qui se concentre de l’effet du discours pour causer le désir et ce quelque chose qui, autour et comme une fente, se condense, et qui s’appelle le sujet. C’est une fente parce que l’objet a, lui, il est toujours entre chacun des signifiants et celui qui suit. Et c’est pour ça que le sujet, lui, a été toujours, non pas entre, mais au contraire béant(11). "

Et enfin:

" L’objet dont il s’agit, ce n’est rien d’autre que ce que j’ai interrogé ici de mes deux formules, ce n’est rien d’autre que ceci: comme oublié, le fait du dire. C’est ça qui est l’objet de ce qui pour chacun est la question: où suis-je dans le dire? "(12)

Le savoir inconscient, Lacan le pose comme ce qui travaille et " il n’y a de prise quelconque du travail que dans un discours "(13), c’est-à-dire un lien social. Dans la nature, ça ne travaille pas (c’est peut-être ce qui fonde l’idée que nous en avons, comme le lieu où ça ne travaille pas).
Le savoir inconscient implique une supposition, c’est que quelque chose existe comme être parlant, cette expression pouvant d’ailleurs être prise comme pléonasme. En effet, il n’y a d’être que de parler et sans verbe " être", il n’y aurait pas d’être du tout.
Alors on parle de l’existence mais celle-ci a changé le jour où on a inventé le quanteur $ (" il existe "). On peut alors écrire $ f: f(x,y) - il existe une fonction telle que deux arguments (x et y) sont concernés par cette fonction.
De ce déplacement nous pouvons interroger à nouveau ce qu’il en est de la supposition, ce qui a impliqué un détour logique, donc d’une écriture en tant qu’il n’y a pas de logique sans écriture. Il s’agit donc d’un déplacement littéral.
La question se pose alors de savoir comment cette existence de l’être parlant peut tenir, quelle en est la consistance. L’hypothèse, c’est qu’il faut être dupe de quelque chose pour que cela tienne.
C’est ici que le ternaire est introduit: R S I. Mais, à se poser la question de ce qu’est le Réel, comme distinct cette fois, cela renvoie à s’interroger sur le lieu de ce savoir inconscient, d’où s ’élève la supposition de l’existence de l’être parlant. Dans le discours analytique, le savoir inconscient est situé par Lacan au lieu de la vérité. " Ce que vous faites sait vous ", autrement dit, la réponse de l’inconscient est que nous sommes responsables, ce que nous faisons est savoir. Mais le Réel? Où se situe-t-il? N’est-il jamais que supposé?
Ce noeud présente la particularité de nécessiter au moins trois rond pour tenir, de telle façon que si on en coupe un, quel qu’il soit, l’ensemble se dénoue. Chaque rond en surmonte un et est surmonté par l’autre. Il y a donc équivalence de tous les ronds (1 = 3). Notons enfin qu’on en trouve pas dans la nature.
" Dans ce noeud, c’est du Réel qu’il s’agit. Qu’ils soient trois, c’est à ça que tient le Réel. "(14) Pourquoi trois? " C’est une question que je fonde, que je justifie de ceci: qu’il n’y a pas de rapport sexuel. "(15)

Ø $ f: f(x,y)

où " x " serait l’argument " homme " et/ou " y " serait l’argument " femme ", c’est-à-dire définis à priori comme de l’ordre d’une " essence ". Pour le dire autrement, la supposition qu’il y ait un sujet mâle ou femelle est intenable et le rapport qu’ils entretiendraient l’un avec l’autre ne peut pas s’écrire. De plus, " Ø $ f " signifie qu’il n’existe pas de fonction, qu’elle n’a pas d’existence. Ce qu’il faut démontrer, c’est qu’il s’agit d’impossible et c’est là que vient se loger le noeud comme appui, appensée.
Qu’est-ce que cette topologie suppose? Une consistance comme continuité dans ce qu’il en est de l’espace et le trou en tant qu’une déformation continue sur un objet y rencontre son bord.
Ainsi c’est une topologie qui supporte, pas un sujet qui lui est supposé, mais l’idée d’aborder sans image - la topologie générale utilise des formules, des petites lettres - de ne supposer à ces lettres que le Réel, qui ajoute quelque chose. A quoi? A l’Imaginaire comme souplesse du corps et au Symbolique comme dénomination; le Réel ajoute, non pas de ce qu’il soit troisième (ordre) mais ceci, qu’à eux tous, ils fassent trois et que c’est tout ce qu’ils ont de Réel, rien de plus.(16)

" Là, trois n’est pas une supposition grâce au fait que nous avons, grâce à la théorie des ensembles, élaboré le nombre cardinal comme tel. Ce qu’il faut voir, ce qu’il faut que vous supportiez, c’est ceci: c’est de mettre en question, de mettre en question que ce n’est pas un modèle, ce qui serait de l’ordre de l’Imaginaire. Ce n’est pas un modèle parce que, par rapport à ce trois, vous êtes non pas son sujet, l’imaginant ou le symbolisant, vous êtes, vous êtes coincés: vous n’êtes que - en tant que sujets - vous n’êtes que les patients de cette triplicité. "(17)

Donc... vous en êtes dupes...
Deux abords du Réel donc: le triple (pas le troisième) en tant que cela fait trois d’abord, et le trois de R S I si on nomme (opération) les consistances (les ronds).
Si le savoir inconscient est topologique, c’est qu’il ne tient pas de l’ordre mais de notions de proximités, de consistances, de trous. C’est en quoi Lacan tente de le fonder nodal :
"ce qui est à traduire par ceci, qu’il s’écrit ou ne s’écrit pas. Il s’écrit quand je l’écris, quand je fais le noeud borroméen"(18) et il ne s’écrit plus quand un rond est brisé car les deux autres se baladent. Il reste à pratiquer une écriture, et son énigme, en tant que mise à plat, c’est qu’il y a de l’imaginable (support d’image) et la simplicité d’une succession (dessus/dessous, Symbolique)(19).

Il ne s’agit pas d’une métaphysique où le noeud serait une définition du sujet mais il s’agit d’une pratique, en tant que " n’ex-siste dans une pratique que ce qui fait fondement du dire. "(20) Si bien qu’on peut en déduire, dire que " le Réel, c’est l’écriture, l’écriture de rien d’autre que ce noeud tel qu’il s’écrit, pour le dire, tel qu’il s’écrit quand il est selon la loi de l’écriture mis à plat. "(21)
Terminons sur cette citation:

" A quoi me sert ce noeud, ce noeud borroméen à trois? Il me sert, si je puis dire à inventer la règle d’un jeu, de façon telle que puisse s’en figurer le rapport du Réel très proprement à ce qu’il en est de l’Imaginaire et du Symbolique. C’est à savoir que le Réel, comme l’Imaginaire et le Symbolique, c’est ce qui fait trois. Ca en fait trois , et rien de plus. "(22)

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1séminaire " ...ou pire ", séance du 21 juin 1972.
2 séminaire " D’un Autre à l’autre ", séance du 23 avril 1969.
3 séminaire " L’identification ", séance du 20 juin 1962.
4 séminaire " D’un Autre à l’autre ", séance du 14 mai 1969.
5 " L’étourdit ", Scilicet 4, p.17.
6 cfr. séminaire " D’un Autre à l’autre ", séance du 23 avril 1969.
7 " La topologie ordinaire de Jacques Lacan " par Jeanne Granon-Lafont, p. 103.
8 séminaire " La topologie et le temps ", séance du 10 novembre 1978.
9 séminaire " les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse ", séance du 15 janvier 1964, p.11.
10 séminaire " ...ou pire ", séance du 9 février 1972.
11 séminaire " ...ou pire ", séance du 21 juin 1972.
12 Ibid.
13 séminaire " Les non-dupes errent ", séance du 15 janvier 1974.
14 ibid.
15 ibid.
16 cfr. ibid.
17 ibid.
18 ibid.
19 ibid. séance du 19 mars 1974.
20 ibid.
21 ibid. séance du 14 mai 1974.
22 ibid. séance du 12 mars 1974.

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